Dans son De Oratore, Cicéron jugeait que rien n’est plus beau que de pouvoir par la parole (dicendo) séduire les intelligences (mentes adlicere).
Le vendredi 23 mai dernier, Anaël Pougoué, élève latiniste de Première, a su mobiliser et convaincre toutes les intelligences qui composaient le large auditoire rassemblé à Loudéac, à l’occasion du premier Concours régional de Plaidoiries initié par la ligue des droits de l’Homme.
Les onze candidats bretons – dont un trio – ont présenté tour à tour leur plaidoirie, défendant des causes qui leur tenaient à cœur et plaidant pour des droits bafoués : euthanasie, excision, torture en Algérie, mariage forcé de mineures aux Etats-Unis…
Représentant le groupe des Latinistes et, avec eux, l’ensemble du lycée Javouhey, Anaël a défendu avec émotion et conviction le cas du jeune Mikola, 8 ans, enlevé à sa famille par un état russe déterminé à « acculturer » les enfants ukrainiens d’une manière aussi sournoise que révoltante.
Ce prix vient récompenser de longues heures de travail et d’entraînement qu’Anaël a assurés avec l’aide, le soutien et les encouragements de ses professeurs (professeure de latin et documentalistes) et des autres alumni de Javouhey.
Ce vendredi, à Loudéac, elle a défendu un texte remarquable par sa structure et ses qualités rhétoriques, texte qu’elle a également su « interpréter » avec brio : et cette actio (cette « éloquence du corps »), Cicéron l’eût admirée aussi, c’est certain !
