Mardi 17 janvier 2022, les étudiants de deuxième année de DCG ont eu la chance de rencontrer Madame Lazennec, cogérante avec son mari de la ferme Traon Bihan à Brest. Cette intervention, organisée en partenariat avec 100 000 entrepreneurs, s’est déroulée dans le cadre des cours d’économie et de droit afin de permettre aux étudiants de découvrir la profession d’agriculteur biologique.
La ferme Traon Bihan est une exploitation biologique laitière d’environ cinquante vaches. Elle fabrique principalement des yaourts à partir du lait. Ces yaourts sont ensuite vendus aux particuliers à la ferme ou dans les cantines des écoles de Brest.
Madame Lazennec a abordé cet entretien en expliquant son expérience dans la gestion de la ferme. Elle a expliqué son rapport aux clients, sa vision de l’entrepreunariat avec les difficultés administratives et juridiques. Elle a ensuite évoqué sa vision sur l’avenir de l’agriculture, en mouvement avec le développement d’une agriculture biologique protectrice de l’environnement et de la santé, mais aussi freinée par la puissance de ce qu’elle appelle les lobbies chimiques qui favorisent le maintien du modèle de l’agriculture productiviste. Elle a expliqué avec beaucoup de recul son regard sur l’évolution de la distribution alimentaire, dénonçant la surabondance des produits transformés et cuisinés mais ne croyant pas au changement immédiat du comportement des consommateurs.
Démontrant une volonté de faire bouger les choses, Madame Lazennec a évoqué certaines causes qu’elle a à cœur de défendre. Elle dit avoir foi en la nouvelle génération pour changer les habitudes de consommation. Elle veut défendre une agriculture plus locale et regrette la désertification du monde rural. Elle pense que les fermes doivent se rapprocher des villes pour éduquer les citadins à ce qu’est réellement l’agriculture, où le lait sort des pis des vaches avant d’être mis en bouteille.
La ferme Traon Bihan est située à proximité du centre-ville de Brest et est donc menacée par le développement démographique de la ville. Madame Lazennec, aidée par son mari et par des habitants de la ville, milite pour le maintien des terres cultivées et dénonce la bétonisation de ces terrains qui sont souvent des zones humides peu adaptées aux constructions de lotissements.
Les étudiants de deuxième année de DCG sont très heureux de cette rencontre et remercient de nouveau Madame Lazennec pour sa sympathie et sa spontanéité. Ils ont appris davantage sur le monde agricole et sur ses enjeux qui sont très liés aux évolutions de la société et sur les contraintes et les avantages de l’agriculture biologique. Cette conférence a aussi été, pour les étudiants, une très bonne ouverture dans leur vision de l’entrepreunariat et de l’entreprise.
Thomas Ginestes
Stanislas Doucet
